Quel est le principal défi de la Caisse de dépôt dans les prochaines années ?M.S. - C'est la complaisance. Il y a toujours un moment hautement dangereux dans une organisation. Laissez-moi vous raconter une histoire. Quand j'étais au CN, nous avons fait l'acquisition d'un chemin de fer américain qui s'appelle Illinois Central [en 1998] pour une variété de bonnes raisons. Mais une des raisons fondamentales, c'était que tout allait bien au CN. La privatisation avait été une réussite. L'objectif de cette acquisition était notamment de forcer nos gens à penser de façon nord-américaine, pas seulement canadienne. À la Caisse, c'est la raison pour laquelle je parle maintenant d'ambition, de compter parmi les meilleurs du monde, sans oublier la création d'une nouvelle filiale consacrée aux infrastructures. Parce que maintenant, le problème, c'est que tout va bien. C'est ça, ma préoccupation. Je pense que la grande majorité de nos gens ne sont pas complaisants. Mais c'est le danger. Et c'est la raison pour laquelle, en tant que pdg, je vais continuer à trouver de nouveaux défis pour encourager nos gens à aller plus loin, à faire mieux, car l'objectif est de bâtir une culture de dépassement, où nos employés ne seront jamais satisfaits.
Tiré d'une entrevue avec Les Affaires.
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