2006/08/15

Choix de carrière

Ce jeudi, déjà un premier atelier qui nous dira
"Où le MBA nous mènera-t-il ?"
De mon côté, aucune idée.

Voici le top 3 actuel des préférences des étudiants américains au MBA.

#1 : McKinsey
#2 : Google
(qui recherche des étudiants avec un bon technical grounding)
#3 : Goldman Sachs

Les vrais actifs

En plein cours de mise à niveau en comptabilité, je suis donc plongé dans les états de résultats, bilans, actifs, passifs, capitaux, débit, crédit...

J'ai hâte de voir si la notion de capital humain sera abordée. Je ne suis pas ferré sur le sujet, mais je trouve intéressante l'idée de placer le capital humain d'une entreprise dans ses actifs. Ainsi, les mises à pied prennent une autre perspective. Bon, l'idée n'est vraiment pas nouvelle, mais j'aimerais connaître l'opinion des autres étudiants sur le sujet.

Deux pistes sur le sujet :
Intellectual Capital : The New Wealth of Organizations
Talent Management : A Critical Part of Every Leader's Job

Leadership et éthique

Le leadership et l'éthique. J'ai comme l'impression que je vais en entendre parler en masse pendant la prochaine année. On peut bien donner autant d'exemples qu'on veut, mais reste qu'à mon avis, malgré le fait que certains parlent du MBA comme de la philosophie en action, ça ne s'enseigne pas.

Qu'est-ce que le leadership au juste ? C'est certain que ça réside beaucoup plus dans les actions que dans le titre. Mais est-ce que la personnalité joue tant que ça ? Possiblement, mais pas nécessairement dans le sens qu'on pourrait penser a priori. Le style rah-rah-rah de Jack Welsh étant désormais controversé, l'heure est au leader silencieux. Je vais un peu dans la même direction, surtout après avoir lu les livres de Jim Collins qui tendent vers la même conclusion. En plus, ça m'arrange un peu parce que je me considère plus du type silencieux.

Leadership = vision ? Non plus.

Leadership = sagesse ? Non, évidemment. Et la sagesse, ça ne s'achète pas.

En fait, un vrai leader, en ayant des traits de personnalité inspirants, réussit à rendre les autres à l'entour de lui meilleurs.

Cet article dresse quelques-unes de ces caractéristiques (dont la sagesse) :
Generosity
Patience
Integrity
Conscious Effort
Meditation
Transcendent Wisdom

Cet autre article donne quelques autres pistes :
A giving spirit
A balanced perspective
Self-awareness
A moral compass

Et c'est là en fait que ça devient intéressant, parce qu'on touche à l'autre thème à la mode : l'éthique. À l'heure où le monde des affaires doit regagner la confiance du public et où les enjeux éthiques sont de plus en plus intéressants (on n'a qu'à penser aux OGM), il y a place à tout cela dans un programme MBA.

Je crois que le sens de l'éthique est une question de culture d'entreprise. Et que cette culture, elle est justement dictée par les leaders (officiels ou officieux). D'où l'importance de bien saisir la portée de ses actes, même les plus minimes.

2006/08/14

Étudiant recherche...

People are looking for a way to make a difference. They're concerned about the direction the world is going in. There's so much bad news everywhere. Many people feel like their voice isn't being heard, their vote doesn't count.
- Paul Rice, CEO et fondateur de TransFair

Autant il y a de motivations possibles pour aller faire son MBA, autant il y a de possibilités de pousser la démarche un peu plus loin.

Créer une compagnie, où "the most enjoyable part of my job is that it isn't really a job. It's an opportunity to create a business out of an idea."

Mélanger l'entrepreneurship et l'environnement, à partir d'un projet à l'intérieur d'un cours.

Aider des compagnies à démarrer, à l'intérieur d'une firme sans but lucratif.

Passer son Spring Break à voyager, étudier une nouvelle langue ou travailler à une cause humanitaire.

Bref, rechercher quelque chose de plus grand, où on peut faire une différence.

Créativité

In learning, we draw an abstraction from concrete objects and events. In creating, we make our own concrete objects and events out of the abstraction; we bring the abstraction down and back to its specific meaning, to the concrete; but the abstraction has helped us to make the kind of concrete we want the concrete to be. It has helped us to create - to reshape the world as we wish it to be for our purposes.
- Ayn Rand dans le préface d'Atlas Shrugged

Quelques initiatives font surface ici et là, mais en général, je crois que le peu d'accent mis sur la créativité demeure une faiblesse de plusieurs programmes universitaires, encore plus particulièrement en ingénierie.

Pourtant, je crois que la créativité s'apprend et surtout, qu'il faut s'y entraîner (via gycouture).

En étudiant avec des personnes ayant de l'expérience en marketing et en communications, j'espère vraiment être en mesure de mettre en oeuvre cet aspect créatif.

J'aime Montréal

MBA education is about location, location, location
IT’S WHERE YOU study, not what you study that counts

Si on se fie à cet article, c'est en Europe que j'aurais dû aller faire le MBA. Des programmes relevés, des étudiants étrangers, des villes intéressantes, tout y est.

Il y a aussi l'Université de Californie qui offre une formation pratique axée sur les châteaux de sable sur la plage d'Huntington, l'Université d'Aix-en-Provence qui met l'accent sur l'escalade, l'Université de BC qui a des équipes de volleyball de plage et de voile, diverses universités qui donnent des cours sur le sustainable development au Costa Rica et finalement, des programmes Executive MBA qui se passent dans des resorts touristiques et sur des terrains de golf (tous les exemples sont tirés de cet article).

C'est sûr que ça fait baver d'envie un tout petit peu, mais je peux dire qu'après avoir voyagé quelque peu au cours des dernières années, c'est toujours avec joie que je redécouvre Montréal. Ça demeure une petite ville, culturelle, bilingue, près de l'eau... agréable quoi. Je vais y trouver mon compte, c'est certain.

Mais quand même, à quand un concours de châteaux de sable à la plage Doré ? Ou une expédition aux Îles-de-la-Madeleine ?

Le programme du MBA

Dernièrement, j'ai reçu mon horaire pour les 3 premières périodes, soit jusqu'à la mi-janvier 2007. En tout, 18 cours qui semblent tous intéressants. Reste maintenant à voir comment tout ça se tiendra ensemble. Je suppose que cet élément d'ensemble viendra du programme lui-même et de la direction du programme MBA.

Nous avons entendu brièvement M. Talbot, le directeur du programme, lors du déjeuner de vendredi dernier. Il a surtout mis l'accent sur les résultats scolaires (les "notes"), ce que je ne comprends pas vraiment... En ce qui a trait à M. Toulouse, le directeur des HEC, jamais entendu parler. Reste que ces deux hommes auront leur mot à dire sur la réussite de la prochaine année, surtout si on se fie à cet article qui présente que les top business schools have top deans.

Ils pourraient s'inspirer (s'ils ne le font pas déjà) de ces différentes initiatives ou exemples :
- le nouveau programme multidisciplinaire de l'Université Yale,
- ce regroupement de doyens sur les programmes de management,
- la vision globale de UCLA.

Mais bon, au bout de la ligne, je crois toujours que les professeurs feront toute la différence. En ce sens, un très bon départ ce matin avec un professeur dynamique, structuré et qualifié.

En espérant juste qu'il ne manque pas de professeurs trop rapidement... sinon, il faudra penser à une réorientation de carrière.

Clientèle du MBA

Ainsi donc, tous les nouveaux étudiants du MBA se sont rencontrés vendredi dernier dans le cadre d'un déjeuner d'introduction. En tout, on parle de 2 groupes de 40 étudiants pour le programme en français et 3 groupes de 40 pour le programme en anglais.

Le directeur du programme a défilé les statistiques :
- environ 600 de moyenne au GMAT,
- plus de 30 pays d'origine (si je me rappelle bien),
- environ 30 ans d'âge moyen,
- environ 30% de femmes.

Entre les lignes, ça veut donc dire (on suppose) :
- du monde intelligent,
- un programme "vraiment" international,
- de l'expérience,
- dans une moindre mesure, un programme pas sexiste.

Regardons tout ça.

1) Le GMAT
600 de moyenne, ce n'est quand même pas la fin du monde. Surtout que, de mémoire, Concordia et McGill demandent plus. Mais qu'est-ce que ça prouve au juste ? Ça reste à voir. Dans cet article du Times, on mentionne "a good indication of whether a student can cope on the course but not necessarily a predictor of success". D'un autre côté, l'université américaine Stanford décidait récemment de ne pas obliger le GMAT.
À mon avis, le test en tant que tel ne veut pas dire grand chose, surtout dans le contexte d'un programme francophone. Par contre, ce que le résultat peut refléter, c'est le sérieux de la préparation et donc, par ricochet, le sérieux de la demande du candidat. C'est là que ça peut devenir intéressant, mais sans trop le prendre au sérieux quand même.

2) L'aspect international
Je me considère comme une chance le fait de partager mes cours avec des étudiants provenant de divers pays (Brésil, Bulgarie, Liban, France, Colombie, Chine, ...), mais est-ce que cela garantit par le fait même un apprentissage "global" ? Comme le mentionne le doyen de l'Université de Chicago, il en faut beaucoup plus pour vraiment considérer une formation internationale. Ça commence par les cours et ça passe par des programmes d'échange.
Je suis prêt à donner le bénéfice du doute pour l'instant, mais reste qu'avec un seul cours au programme (Entreprise face à la mondialiation, plus tard cet automne) et une visite à l'étranger d'une durée de seulement 2 semaines, ça parait mince.

3) L'expérience
Encore une fois, le même dilemme : à la base, l'expérience peut être un facteur intéressant, mais est-ce que ça garantit vraiment de meilleurs étudiants ? Comme le relate cet article, quelqu'un travaillant à temps partiel depuis l'âge de 13 ans et ayant fondé sa propre compagnie pourrait très bien être admis à Harvard.
Dans mon cas, j'admets volontiers que l'expérience acquise dans les 3 dernières années a beaucoup modifié ma vision du monde du travail. Ce faisant, je serai beaucoup plus intéressé et intéressant dans les cours.

4) Les femmes
Rien à redire là-dessus. Venant d'un milieu, l'ingénierie, grandement masculin, j'ai hâte aux premiers travaux d'équipe pour voir ce que cette présence féminine peut apporter. Qui sait, peut-être je vais me retrouver avec une "MBA Mom" !


Tout cela étant dit, il reste maintenant à éviter le "most annoyant student in class" ! (FYI, mon annoyance level est à low... ouf !)

2006/08/07

À l'attaque

Après une petite saucette en Inde, c'est la forme afin d'affronter le MBA qui commence déjà la semaine prochaine.

Longue pause donc sur ce blog, mais beaucoup de matériel en attente. Avec le site Bloglines (voir mes liens dans le coin inférieur droit de cette page), il est en effet possible de tenir à jour ses lectures et surtout de conserver les plus intéressantes. Me voilà donc avec plus de 100 billets archivés, traitant de différents sujets. Plusieurs pistes intéressantes sur les blogs, la technologie, les écoles de management, le leadership, etc.

Il devrait donc y avoir une avalanche de billets d'ici les prochains jours, si Dieu le veut !

2006/07/30

En Inde - juillet 2006 (6)

Ça y est, la boucle est bouclée. Nous sommes de retour dans notre petit quartier Paharganj à Delhi, plein de bouette, de vaches, d'excréments de vaches et de monde. Un peu moins éberlués qu'il y a un mois et surtout, pas mal plus bronzés.

Quelques pensées sur l'Inde en général suite à ce deuxième voyage :

- Aucun, mais aucun regret d'être revenu dans ce fameux sous-continent indien. Même si c'est juste pour la bonne bouette qu'on mange, ça vaut la peine. Alors si on ajoute à ça les gens, les paysages et les aventures, ça vaut le déplacement.

- J'avais pris l'habitude de dire que tout le monde devrait voyager au moins une fois dans sa vie en Inde. Je me ravise désormais un peu. L'Inde, ce n'est pas pour tout le monde. En fait, il faut être un tout petit peu masochiste pour partir en Inde, mais il faut croire que bien du monde le sont un peu parce qu'on a rencontré beaucoup de gens qui en étaient à leur 2e, 3e... 7e voyage en Inde.

- Le nord de l'Inde (les montagnes) est complètement différent du sud (les plages et les temples). En fait, dans le coin de la vallée de Spiti et de Kinnaur, on a complètement oublié qu'on était en Inde. On aurait pu être n'importe où dans le monde : Chine, Amérique du Sud et probablement même un peu les Rocheuses canadiennes qui sait.

- Il reste encore beaucoup de coins différents à découvrir en Inde : Calcutta, Darjeeling, la côte est, le Cachemire... Alors qui sait, peut-être qu'il y aura une prochaine fois ?

Alors là, pour les habitués, il devrait y avoir une pause d'au moins un an dans cette série d’emails qui a commencé il y a exactement 4 ans, presque jour pour jour (je prenais la 1ère fois l'avion le 8 août 2002 si je me rappelle bien). Depuis. bien de l'eau a coulé sous les ponts... et ça continuera !

A bientôt.